28-02-2024, 09:18 PM
…aangekondigd door niemand minder dan Pierre Overnoy in le Figaro.fr du 15/12/2023 :
Si notre enthousiasme est palpable, l'heure n'est pas à la fête pour le vigneron, qui s'excuse par anticipation de jouer les oiseaux de malheur. Figure emblématique des vins sans soufre, ayant influencé des générations entières de vignerons, il nous invite à nous asseoir, peut-être pour adoucir son effet d'annonce, et enchaîne sans transition sur une leçon de vinification, soutenue par des schémas complexes griffonnés au feutre noir sur des chutes de carton. Au fil de ses explications, le constat paraît sans appel : le vin naturel est en train de vivre ses derniers instants. En raison du dérèglement climatique, la période qui avait permis aux vignerons «nature» les plus puristes de n'ajouter aucun élément exogène (parmi lesquels le soufre, un puissant stabilisateur) semble bel et bien révolue. «Tous nos repères ne valent plus rien, annonce-t-il d'un air las. On ne pourra pas continuer à faire des vins sans soufre. Avec la montée des températures, les acides naturellement présents dans le vin se dégradent trop vite, il y a trop de sucre, trop d'alcool, le Ph a augmenté, et les bactéries attaquent plus vite. Si l'on n'ajoute rien, le risque devient trop grand». La nouvelle tombe comme un couperet.
Si notre enthousiasme est palpable, l'heure n'est pas à la fête pour le vigneron, qui s'excuse par anticipation de jouer les oiseaux de malheur. Figure emblématique des vins sans soufre, ayant influencé des générations entières de vignerons, il nous invite à nous asseoir, peut-être pour adoucir son effet d'annonce, et enchaîne sans transition sur une leçon de vinification, soutenue par des schémas complexes griffonnés au feutre noir sur des chutes de carton. Au fil de ses explications, le constat paraît sans appel : le vin naturel est en train de vivre ses derniers instants. En raison du dérèglement climatique, la période qui avait permis aux vignerons «nature» les plus puristes de n'ajouter aucun élément exogène (parmi lesquels le soufre, un puissant stabilisateur) semble bel et bien révolue. «Tous nos repères ne valent plus rien, annonce-t-il d'un air las. On ne pourra pas continuer à faire des vins sans soufre. Avec la montée des températures, les acides naturellement présents dans le vin se dégradent trop vite, il y a trop de sucre, trop d'alcool, le Ph a augmenté, et les bactéries attaquent plus vite. Si l'on n'ajoute rien, le risque devient trop grand». La nouvelle tombe comme un couperet.